De la danse-amère ou du théâtre aigre-doux.
Un amas de vêtements disposé en cercle, décharge textile géante délimitant un rond de jeu en marge duquel gravitent un clochard musicien et une agente de sécurité, plus concerné qu’il n’y paraît de prime abord. Quatre personnages, échantillon de l’humanité, tiraillés entre leurs peurs et leurs envies, évoluent dans cet espace métaphorique, plongent, ricanent, dansent, festoient… Pour sa seconde création après Kabarbatar en 2018, la metteuse en scène Chloé Lavaud-Almar joue brillamment sur l’ambivalence du terme créole « gaté », qui évoque autant le dépérissement que l’affection débordante. Quel équilibre entre désir et dégoût? Où se situe la transgression?