Une femme en manteau de fourrure. Son corps couché au sol prend des allures de cadavre. Elle semble perdue… Une voix off l’interpelle, la questionne, la provoque. Elle a pour seul bagage une sacoche, un mouchoir et un bâton de rouge à lèvre.
Elle n’a qu’une chaussure.
Dans la pénombre, un homme l’observe.
C’est le début d’une série de décalages en chaîne, les pièces disparates d’un puzzle qu’on tente de reconstituer. Le spectacle interroge l’identité de cette femme, tente de fouiller avec elle dans les bribes de ses souvenirs, pour s’apercevoir que plusieurs identités – plusieurs femmes, d’innombrables femmes – se cachent sous son manteau de fourrure. Elle pratique, sous nos yeux, la dissection théâtrale de sa vie, de plusieurs vies, comme autant de vies interrompues.
Dernière création d’Agnès Limbos. Autodidacte, Agnès se qualifie très justement d’« actrice-créatrice ». Elle est une figure emblématique du théâtre d’objet. Ses spectacles se sont distingués dans de nombreux festivals, en Belgique, d’où elle est originaire, et à l’international.